Cirque de Gavarnie

Cette randonnée de haut niveau se déroule en permanence à une altitude comprise entre 2000 et 3000 m, dans l'un des plus beaux secteurs des Hautes Pyrénées, tantôt sur le versant français (pour les 4/5e) verdoyant, plus abrupt, aux nombreux névés durables, tantôt sur le versant espagnol, plus désertique, plus chaud et plus sec. 

Les paysages se passent de commentaires, baignés d'une beauté grandiose dans une ambiance indiscutable de haute montagne.

Les éléments atmosphériques et météorologiques ne sont donc surtout pas à négliger, éléments qui, de notoriété publique, se chargent ici particulièrement et sans scrupules, d'arroser copieusement les téméraires et si besoin est, de les illuminer de terrifiants éclairs et tonitruants coups de tonnerre. Les orages y sont mémorables et peuvent à tous moments remettre en question l'ascension des sommets : dans ce cas, il n'y a rien d'autre à faire qu'attendre (à l'abri si possible) sans espérer toutefois un décalage possible du programme (réservations des refuges non modifiables compte tenu de l'affluence à cette époque). Et le tout, avec pour seuls témoins (quand l'heure n'est pas trop avancée) : les grands voiliers du ciel (Gypaète, Vautours, Aigles) et nos frères mammifères dits inférieurs tels Isards et Marmottes. La flore quant à elle, n'est nullement en reste avec Saxifrages à longues feuilles, Androsaces, Gentianes, Lys des Pyrénées et autres endémiques toutes plus remarquables…

Ce raid de 6 jours devrait être ainsi pour chacun l'occasion d'apprendre à se connaître tout en se mesurant aux difficultés spécifiques de la montagne pyrénéenne. Évidemment, si la réussite du projet est en grande partie conditionnée par les conditions météorologiques du moment, dans tous les cas, les mesures adéquates de sécurité seront toujours mises en œuvre (encadrement, matériel spécifique) : il n'est jamais question de prendre le moindre risque inutile ou non apprécié. Pour atteindre les objectifs fixés, il faudra certes s'en donner les moyens mais sûrement pas coûte que coûte…

Les dénivelées de 500 à plus de 1500 m sur de courtes distances ne manqueront pas de mettre à rude épreuve muscles et mollets mais au delà des douleurs (non obligatoires !), il y a LA Liberté, le souffle d'air des retrouvailles de l'Homme et de la Nature..

Il faut donc se préparer physiquement et surtout psychiquement dans un esprit indiscuté de solidarité à des marches un peu difficiles en particulier pour celle ou celui qui n'aura pas réalisé une mise en forme minimale préalable. De plus le sac à dos avec certes un ravitaillement minimum (casse-croûte des midis, repas pris en refuges matin et soir), le tout ajouté aux conditions climatiques et météorologiques locales ne sont pas des facteurs qui facilitent la "promenade"… Le jeu en vaut malgré tout largement la chandelle (ne serait-ce qu'aux dires des rescapés des précédentes éditions de cette randonnée).

Materiel necessaire : 

Ravitaillement limité pour les 6 jours : prévoir 2 petits déjeuners et 1 dîner en camping et tous les déjeuners (casse-croûtes) selon le tableau ci-contre :

Le poids total de l'équipement (nourriture, sac à dos inclus) ne doit pas excéder 15 kg.

Sac-à-dos de contenance maximale 65 litres, de type droit vertical, plutôt sans armature métallique extérieure (sac à claie) en toile imperméabilisée.

Toile de tente (s'arranger à 2 ou 3). Sac de couchage de bonne qualité ; tapis de sol en mousse plastique ou auto-gonflant.

Bonnes chaussures de marche ou de montagne avec semelles intérieures , espadrilles très légères ; 1 paire de guêtres avec courroie ou câble ; 2 paires de socquettes ; 3 paires de grosses chaussettes (laine ou bouclettes, non côte-lées ; lacets de rechange ; graisse à chaussures ou cire imperméabilisante avec petit chiffon dans poche plastique (ne pas oublier de graisser ou cirer les chaussures avant le départ).

Réchaud-gaz de type "Globe-trotter” ou "Rando” de Camping-Gaz (1 pour 2 personnes) avec au moins 1 recharge (comptez une minute de chauffage par gramme de gaz) ; allumettes ou briquet ; couteau ; petite cuillère ; ouvre-boîtes ; petit torchon ; “scotch-brite” ; serviette de table ; gourde métallique avec revêtement intérieur ou plastique avec large goulot (sinon formation d’un bouchon de glace) de capacité 1 litre ; pastilles stérilisantes pour l'eau.

Lampe électrique de poche ou mieux lampe frontale (pile neuve) ; ficelle ; sacs plastiques (on transporte ses déchets !) ; poches poubelles (enveloppez vête-ments et équipements dans des poches  plastiques indépendantes à l'intérieur du sac-à-dos) ; papier journal ; papier W-C ; mini-trousse de couture ; trousse à pharmacie (cf. conseils page suivante) ; lunettes de glacier ou de soleil de protection maximale.

Vêtements de pluie (K.Way avec pantalon), poncho couvrant l’individu et le sac-à-dos ; couverture de survie.

Vêtements chauds (knickers de montagne ou bon velours solide ou jeans, sweat-shirt ou mieux “polaire”, sous-pull, gros pull de laine ; veste chaude ou anorak coupe-vent. L’équipement idéal mais très onéreux comporte 3 couches : 1 vêtement de contact en Dunova ou polaire très fine (type “Carline”), 1 sous-veste polaire en “Polartec” 200 ou 300, 1 veste en “Goretex”. Bonnet ou passe-montagne en acrylique (ne gratte pas !) ou polaire, gants de laine. Short ; tee

shirts ou polos ; couvre-chef ; linge de corps (strict minimum) ; nécessaire de toilette (pas d'excès !).